Le sacrement de l’Eucharistie

Pendant le repas, Jésus prit du pain et après avoir dit la bénédiction, il le rompit et le donna à ses disciples, en disant :  » Prenez et mangez, ceci est mon corps. « 

Il prit ensuite une coupe et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, en disant : » Buvez-en tous, car ceci est mon sang, (le sang) de l’alliance, répandu pour beaucoup en rémission des péchés.

Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce produit de la vigne jusqu’à ce jour où je le boirai nouveau avec vous dans le royaume de mon Père. « 

Matthieu 26, 26-29

Le Concile Vatican II nous présente l’Eucharistie comme source et sommet de toute la vie chrétienne (LG 11). L’eucharistie doit être le cœur de la vie de tout baptisé.

Peut-on imaginer une vie chrétienne sans eucharistie.

N’oublions pas ce vieil adage : l’Église fait l’Eucharistie et l’Eucharistie fait l’Église.

Dans sa catéchèse du 18 octobre 2000 intitulée : L’Eucharistie, banquet de communion avec Dieu, Saint Jean-Paul II nous faisait toucher du doigt ce qui s’accomplit dans le mystère eucharistique :

« Dans le Christ, nous sommes un seul corps. Le mystère de l’union intime entre le Sauveur et l’Église se manifeste particulièrement dans l’Eucharistie, qui est le banquet sacré de communion au corps et au sang du Seigneur, ainsi que le repas d’amitié et d’alliance avec Dieu.

Dans la célébration eucharistique, nous sommes convoqués pour célébrer le don divin et nous devenons « les ‘consanguins’ du Christ, anticipant l’expérience de la divinisation dans le lien désormais inséparable qui unit dans le Christ divinité et humanité » (Orientale lumen, n. 10).

Dans l’Évangile de Jean, par le verbe ‘demeurer’, le discours sur le pain de vie invite à l’intimité mystique entre Jésus et ses disciples. Dans la première lettre aux Corinthiens, l’Apôtre Paul parlera de la communion.

Cette relation au Christ produit une transformation profonde chez les fidèles, qui reçoivent l’amour divin et deviennent capables de vivre comme le Maître.

Dans la vie morale, cela constitue « le service royal du chrétien » (Veritatis splendor, n. 107)« .

Ce que dit le catéchisme de l’Eglise catholique :

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La Sainte Eucharistie achève l’initiation chrétienne. Ceux qui ont été élevés à la dignité du sacerdoce royal par le baptême et configurés plus profondément au Christ par la confirmation, ceux-là, par le moyen de l’Eucharistie, participent avec toute la communauté au sacrifice même du Seigneur.

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« Notre Sauveur, à la dernière Cène, la nuit où il était livré, institua le sacrifice eucharistique de son Corps et de son Sang pour perpétuer le sacrifice de la croix au long des siècles, jusqu’à ce qu’il vienne, et pour confier à l’église, son épouse bien-aimée, le mémorial de sa mort et de sa résurrection : sacrement de l’amour, signe de l’unité, lien de la charité, banquet pascal dans lequel le Christ est reçu en nourriture, l’âme est comblée de grâce et le gage de la gloire future nous est donné » (SC 47).

L’Eucharistie – source et sommet de la vie ecclésiale

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L’Eucharistie est « source et sommet de toute la vie chrétienne » (LG 11). « Les autres sacrements ainsi que tous les ministères ecclésiaux et les tâches apostoliques sont tous liés à l’Eucharistie et ordonnés à elle. Car la sainte Eucharistie contient tout le trésor spirituel de l’église, c’est-à-dire le Christ lui-même, notre Pâque » (PO 5).

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« La communion de vie avec Dieu et l’unité du peuple de Dieu, par lesquelles l’église est elle-même, l’Eucharistie les signifie et les réalise. En elle se trouve le sommet à la fois de l’action par laquelle, dans le Christ, Dieu sanctifie le monde, et du culte qu’en l’Esprit Saint les hommes rendent au Christ et, par lui, au Père » (CdR, instr. « Eucharisticum mysterium » 6).

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Enfin, par la célébration eucharistique nous nous unissons déjà à la liturgie du ciel et nous anticipons la vie éternelle quand Dieu sera tout en tous (cf. 1 Co 15, 28).

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Bref, l’Eucharistie est le résumé et la somme de notre foi : « Notre manière de penser s’accorde avec l’Eucharistie, et l’Eucharistie en retour confirme notre manière de penser » (S. Irénée, hær. 4, 18, 5).

 

Comment est appelé ce sacrement ?

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La richesse inépuisable de ce sacrement s’exprime dans les différents noms qu’on lui donne. Chacun de ces noms en évoque certains aspects. On l’appelle : Eucharistie parce qu’il est action de grâces à Dieu. Les mots eucharistein (Lc 22, 19; 1 Co 11, 24) et eulogein (Mt 26, 26; Mc 14, 22) rappellent les bénédictions juives qui proclament – surtout pendant le repas – les œuvres de Dieu : la création, la rédemption et la sanctification.

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Repas du Seigneur (cf. 1 Co 11, 20) parce qu’il s’agit de la Cène que le Seigneur a pris avec ses disciples la veille de sa passion et de l’anticipation du repas des noces de l’Agneau (cf. Ap 19, 9) dans la Jérusalem céleste.

Fraction du Pain parce que ce rite, propre au repas juif, a été utilisé par Jésus lorsqu’il bénissait et distribuait le pain en maître de table (cf. Mt 14, 19; 15, 36; Mc 8, 6. 19), surtout lors de la dernière Cène (cf. Mt 26, 26; 1 Co 11, 24). C’est à ce geste que les disciples le reconnaîtront après sa résurrection (cf. Lc 24, 13-35), et c’est de cette expression que les premiers chrétiens désigneront leurs assemblées eucharistiques (cf. Ac 2, 42. 46; 20, 7. 11). Ils signifient par là que tous ceux qui mangent à l’unique pain rompu, le Christ, entrent en communion avec Lui et ne forment plus qu’un seul corps en Lui (cf. 1 Co 10, 16-17).

Assemblée eucharistique(synaxis) parce que l’Eucharistie est célébrée en l’assemblée des fidèles, expression visible de l’église (cf. 1 Co 11, 17-34).

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Mémorial de la passion et de la résurrection du Seigneur.

Saint Sacrifice, parce qu’il actualise l’unique sacrifice du Christ Sauveur et qu’il inclut l’offrande de l’église; ou encore saint sacrifice de la messe, « sacrifice de louange » (He 13, 15; cf. Ps 116, 13. 17), sacrifice spirituel (cf. 1 P 2, 5), sacrifice pur (cf. Ml 1, 11) et saint, puisqu’il achève et dépasse tous les sacrifices de l’Ancienne Alliance.

Sainte et divine Liturgie, parce que toute la liturgie de l’église trouve son centre et son expression la plus dense dans la célébration de ce sacrement; c’est dans le même sens qu’on l’appelle aussi célébration des Saints Mystères. On parle aussi du Très Saint Sacrement parce qu’il est le sacrement des sacrements. On désigne de ce nom les espèces eucharistiques gardées dans le tabernacle.

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Communion, parce que c’est par ce sacrement que nous nous unissons au Christ qui nous rend participants de son Corps et de son Sang pour former un seul corps (cf. 1 Co 10, 16-17); on l’appelle encore les choses saintes : ta hagia; sancta (Const. Ap. 8, 13, 12; Didaché 9, 5; 10, 6) – c’est le sens premier de la « communion des saints » dont parle le Symbole des Apôtres -, pain des anges, pain du ciel, médicament d’immortalité (S. Ignace d’Antioche, Eph. 20, 2), viatique…

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Sainte Messe parce que la liturgie dans laquelle s’est accompli le mystère du salut, se termine par l’envoi des fidèles (« missio ») afin qu’ils accomplissent la volonté de Dieu dans leur vie quotidienne.

L’Eucharistie dans l’économie du salut

Les signes du pain et du vin

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Au cœur de la célébration de l’Eucharistie il y a le pain et le vin qui, par les paroles du Christ et par l’invocation de l’Esprit Saint, deviennent le Corps et le Sang du Christ. Fidèle à l’ordre du Seigneur l’église continue de faire, en mémoire de Lui, jusqu’à son retour glorieux, ce qu’il a fait la veille de sa passion : « Il prit du pain… », « Il prit la coupe remplie de vin… ». En devenant mystérieusement le Corps et le Sang du Christ, les signes du pain et du vin continuent à signifier aussi la bonté de la création. Ainsi, dans l’Offertoire, nous rendons grâce au Créateur pour le pain et le vin (cf. Ps 104, 13-15), fruit « du travail de l’homme », mais d’abord « fruit de la terre » et « de la vigne », dons du Créateur. L’église voit dans le geste de Melchisédech, roi et prêtre, qui « apporta du pain et du vin » (Gn 14, 18) une préfiguration de sa propre offrande (cf. MR, Canon Romain 95 : « Supra quæ »).

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Dans l’Ancienne Alliance, le pain et le vin sont offerts en sacrifice parmi les prémices de la terre, en signe de reconnaissance au Créateur. Mais ils reçoivent aussi une nouvelle signification dans le contexte de l’Exode : Les pains azymes qu’Israël mange chaque année à la Pâque, commémorent la hâte du départ libérateur d’égypte; le souvenir de la manne du désert rappellera toujours à Israël qu’il vit du pain de la Parole de Dieu (cf. Dt 8, 3). Enfin, le pain de tous les jours est le fruit de la Terre promise, gage de la fidélité de Dieu à ses promesses. La « coupe de bénédiction » (1 Co 10, 16), à la fin du repas pascal des juifs, ajoute à la joie festive du vin une dimension eschatologique, celle de l’attente messianique du rétablissement de Jérusalem. Jésus a institué son Eucharistie en donnant un sens nouveau et définitif à la bénédiction du pain et de la coupe.

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Les miracles de la multiplication des pains, lorsque le Seigneur dit la bénédiction, rompit et distribua les pains par ses disciples pour nourrir la multitude, préfigurent la surabondance de cet unique pain de son Eucharistie (cf. Mt 14, 13-21; 15, 32-39). Le signe de l’eau changé en vin à Cana (cf. Jn 2, 11) annonce déjà l’Heure de la glorification de Jésus. Il manifeste l’accomplissement du repas des noces dans le Royaume du Père, où les fidèles boiront le vin nouveau (cf. Mc 14, 25) devenu le Sang du Christ.

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La première annonce de l’Eucharistie a divisé les disciples, tout comme l’annonce de la Passion les a scandalisés : « Ce langage-là est trop fort ! Qui peut l’écouter ? » (Jn 6, 60). L’Eucharistie et la croix sont des pierres d’achoppement. C’est le même mystère, et il ne cesse d’être occasion de division. « Voulez-vous partir, vous aussi ? » (Jn 6, 67) : Cette question du Seigneur retentit à travers les âges, invitation de son amour à découvrir que c’est Lui seul qui a « les paroles de la vie éternelle » (Jn 6, 68) et qu’accueillir dans la foi le don de son Eucharistie, c’est l’accueillir Lui-même.

L’institution de l’Eucharistie

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Le Seigneur, ayant aimé les siens, les aima jusqu’à la fin. Sachant que l’heure était venue de partir de ce monde pour retourner à son Père, au cours d’un repas, il leur lava les pieds et leur donna le commandement de l’amour (cf. Jn 13, 1-17). Pour leur laisser un gage de cet amour, pour ne jamais s’éloigner des siens et pour les rendre participants de sa Pâque, il institua l’Eucharistie comme mémorial de sa mort et de sa résurrection, et il ordonna à ses apôtres de le célébrer jusqu’à son retour, « les établissant alors prêtres du Nouveau Testament » (Cc. Trente : DS 1740).

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Les trois évangiles synoptiques et S. Paul nous ont transmis le récit de l’institution de l’Eucharistie; de son côté, S. Jean rapporte les paroles de Jésus dans la synagogue de Capharnaüm, paroles qui préparent l’institution de l’Eucharistie : Le Christ se désigne comme le pain de vie, descendu du ciel (cf. Jn 6).

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Jésus a choisi le temps de la Pâque pour accomplir ce qu’il avait annoncé à Capharnaüm : donner à ses disciples son Corps et son Sang :

Vint le jour des Azymes, où l’on devait immoler la pâque. [Jésus] envoya alors Pierre et Jean : ‘Allez dit-il, nous préparer la Pâque, que nous la mangions’… Ils s’en allèrent donc … et préparèrent la Pâque. L’heure venue, il se mit à table avec ses apôtres et leur dit : ‘J’ai désiré avec ardeur manger cette pâque avec vous avant de souffrir; car je vous le dis, je ne la mangerai jamais plus jusqu’à ce qu’elle s’accomplisse dans le Royaume de Dieu’ … Puis, prenant du pain et rendant grâces, il le rompit et le leur donna, en disant : ‘Ceci est mon Corps, qui va être donné pour vous; faites ceci en mémoire de moi’. Il fit de même pour la coupe après le repas, disant : ‘’Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon Sang, qui va être versé pour vous’ (Lc 22, 7-20; cf. Mt 26, 17-29; Mc 14, 12-25; 1 Co 11, 23-26).

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En célébrant la dernière Cène avec ses apôtres au cours du repas pascal, Jésus a donné son sens définitif à la pâque juive. En effet, le passage de Jésus à son Père par sa mort et sa résurrection, la Pâque nouvelle, est anticipée dans la Cène et célébrée dans l’Eucharistie qui accomplit la pâque juive et anticipe la pâque finale de l’église dans la gloire du Royaume.

« Faites ceci en mémoire de moi »

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Le commandement de Jésus de répéter ses gestes et ses paroles « jusqu’à ce qu’il vienne », ne demande pas seulement de se souvenir de Jésus et de ce qu’il a fait. Il vise la célébration liturgique, par les apôtres et leurs successeurs, du mémorial du Christ, de sa vie, de sa mort, de sa résurrection et de son intercession auprès du Père.

1342
Dès le commencement l’église a été fidèle à l’ordre du Seigneur. De l’église de Jérusalem il est dit :

Ils se montraient assidus à l’enseignement des apôtres, fidèles à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières… Jour après jour, d’un seul cœur, ils fréquentaient assidûment le Temple et rompaient le pain dans leurs maisons, prenant leur nourriture avec joie et simplicité de cœur (Ac 2, 42. 46).

1343
C’était surtout « le premier jour de la semaine », c’est-à-dire le jour du dimanche, le jour de la résurrection de Jésus, que les chrétiens se réunissaient « pour rompre le pain » (Ac 20, 7). Depuis ces temps-là jusqu’à nos jours la célébration de l’Eucharistie s’est perpétuée, de sorte qu’aujourd’hui nous la rencontrons partout dans l’église, avec la même structure fondamentale. Elle demeure le centre de la vie de l’église.

1344
Ainsi, de célébration en célébration, annonçant le mystère pascal de Jésus « jusqu’à ce qu’Il vienne » (1 Co 11, 26), le peuple de Dieu en pèlerinage « s’avance par la porte étroite de la Croix » (AG 1) vers le banquet céleste, quand tous les élus s’associeront à la table du Royaume.

Messes dominicales

Samedi soir – 17h
Dimanche – 6h30, 9h et 11h (dans les chapelles)

En semaine

Lundi à 12h
Mardi, 16h adoration suivie de la messe à 18h
Mercredi, et vendredi matin à 6h30
Jeudi à 18h dans les chapelles – Consulter le bulletin paroissial
Samedi à 7h dans les chapelles – Consulter le bulletin paroissial